Etape 5

Mharech - Ouled Driss

MHARECH - OULED DRISS

Quel endroit fabuleux ! Nous assistons à un magnifique lever du soleil. Il est tellement rare de trouver de nos jours un endroit qui donne l’impression comme ici d’être coupé du monde.

Les moteurs turbo s’ébrouent et nous voilà de nouveau pressées de découvrir le prochain itinéraire concocté avec soin par Alain. Infatigables, nous sommes avides de vivre de nouvelles sensations et  de découvrir de nouveaux lieux.

Les grandes contrées désertiques et les décors prodigieux se succèdent au fil des kilomètres. Notre convoi évolue dans un désert de pierres et de sable. Paysages lunaires et grandes dépressions accentuent encore la sensation d’isolement. Pas d’inquiétude, les GPS sont là pour nous montrer le chemin.

Le système de progression mis en place par l’organisation nous évite d’être surprises par les compressions sévères qui sont souvent inattendues sur la piste. Alain nous apprend que les cassures peuvent se deviner par la présence d’une « ligne verte » de part et d’autre de la piste, signe que l’eau a fait son chemin à cet endroit et a donc creusé le sol.

Nous rencontrons quelques bergers qui gardent de maigres troupeaux et parfois des enfants aux magnifiques regards qui courent pieds nus à notre rencontre pour nous faire un timide signe de la main. Si le Maroc est riche en diversité de paysages, il l’est aussi culturellement. Le contraste entre les villes et les régions désertiques est fortement marqué, reflet d’un développement inégal.

En fin de journée, nous empruntons un chemin sablonneux qui serpente dans un petit village parsemé de constructions en pisé entre les cultures au vert éclatant et les palmiers qui procurent de multiples zones ombragées. Nous atteignons la petite bourgade d’Ouled Driss située à la porte sud du désert marocain, à 5 kilomètres de la ville de Mahmid.

Nuit à l'hôtel « Chez le Pacha »

Etape 6

Ouled Driss - Bivouac 

OULED DRISS - ERG CHEGAGA

Le charmant petit hôtel « Chez le Pacha » est situé tout près de la petite ville de M’hamid qui flirte avec la frontière algérienne. Les chambres sont disposées dans un jardin étendu et nous prenons le petit déjeuner près de la piscine entourée de multiples plantations.

Reposées et ragaillardies, toujours enthousiastes, nous repartons et empruntons de belles pistes sablonneuses qui longent les dunes orangées de plusieurs ergs. Les paysages sont magnifiques et la conduite très agréable. Nous sommes moins secouées que sur les pistes caillouteuses. Au loin les djebels dressent fièrement leur silhouette et rappellent la diversité de la terre marocaine.

L’arrivée sur l’erg chegaga en fin d’après-midi est absolument magique. Nous faisons une grande partie de hors piste dans les dunes qui se colorent d’une belle teinte orangée. Nous surfons sur le sable et apprenons à gravir montées et devers sans s’ensabler. Le plaisir est immense et sommes toutes heureuses de pouvoir évoluer dans ce milieu naturel, vierge de toutes traces.

 Durant une pause sous le soleil couchant, nous improvisons une petite halte pour savourer un petit muscat, gardé bien frais grâce au frigidaire placé dans le 4X4 d’assistance. Nous trinquons à notre raid et à notre amitié puis nous reprenons notre cap vers le campement qui va nous accueillir pour la nuit. Planté au milieu des dunes, c’est un lieu de rêves et féérique !

Nous passons une belle soirée sous le ciel étoilé. La voute céleste est majestueuse. Elle nous entoure comme si nous nous trouvions sous un globe piqué de multiples lampions.  Les milliers d’étoiles brillent partout autour de nous. Quelles sont loin les lumières artificielles des villes et comme il est enchanteur de vivre sous cette éclairage naturel !

Les berbères jouent du tambour et chantent des chansons. Le temps semble être suspendu au rythme des instruments. Nous écoutons, rêveuses et détendues,  les paroles que nous ne comprenons pas.  L’écrivain Michel Déon n’a-t-il pas très justement écrit que « pour aimer un pays, il faut le manger, le boire et l’entendre chanter ». 

 Nuit en Bivouac dans l'erg Chégaga.